Cet article commandité à Julie Rieg par le magazine Bus et Car Connexion, vise à instruire la façon dont évoluent les études de mobilité. Si les études classiques de type Enquête Ménage Déplacement du CEREMA ou Enquête mobilité des personnes de l’INSEE existent toujours, elles présentent des désavantages comme un coût élevé et un laps de temps d’une dizaine d’années entre chaque résultats. Par ailleurs, ces enquêtes ne permettent pas de comprendre en profondeur les évolutions de comportement des individus. C’est pourquoi de nouvelles études voient le jour avec l’usage des outils numériques d’une part, et la mise en œuvre d’études qualitatives d’autre part.

Introduction de l’article

“A l’heure de la transition énergétique et de l’objectif de 40 % de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2030, on ne peut plus raisonner uniquement en termes de flux de déplacements pour ajuster les offres de transport. Les objectifs de changement de comportements individuels et d’inclusivité de tous les membres de la société, quels que soient les situations, profils et difficultés, supposent d’analyser les pratiques de mobilité en profondeur.

En conséquence, le marché des études de mobilité a connu un regain important ces dix dernières années avec la création de nouveaux dispositifs. Deux tendances sont à l’œuvre. D’un côté, les études gagnent en précision. Plus qualitatives, elles se focalisent sur l’évolution des modes de vie et sur des populations spécifiques telles que les actifs, les seniors ou les personnes à mobilité réduite. D’un autre côté, elles reposent sur des données plus exhaustives avec l’analyse de traces générées par l’utilisation des outils digitaux, le Big Data.”