Cette intervention de Julie Rieg s’est déroulée lors d’une journée Camp de Bases organisée par Webedia, entreprise spécialisée dans les médias en ligne. La mise en relation s’est faite par l’intermédiaire du site lespeakers.com.

Résumé de l’intervention

Les données sont devenues une monnaie d’échange entre les entreprises et les individus, un espace de négociation, une arène où se jouent de nouveaux rapports de force. En matière d’utilisation de leurs données, les Français sont protégés par des lois régis par un Etat protecteur. Pour certains, c’est insuffisant. D’après le baromètre Publicis ETO, “55% des Français veulent gérer par eux-mêmes l’accès des marques à leurs données personnelles (+8 points sur un an) » et sans avoir à payer. Ils sont à la recherche d’une maîtrise de leurs données, comme le proposent le site Mesinfos.org de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération) ou son équivalent midata.coop en Angleterre.

Mais ce n’est pas si simple. Si les individus préfèreraient que leurs données ne soient pas exploitées, ils utilisent largement les services web et applications mobiles qui captent leurs données comme Twitter ou encore Facebook, et ce en connaissance de cause. Un paradoxe qui a sa logique. Il s’explique par la rareté de services numériques qui donnent aux individus la maîtrise de leurs données. Le projet de recherche mobi-lise dont j’étais directrice a permis de développer des solutions concrètes (projet financé par l’Ademe et porté par Chronos).